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Grégor & autres
11 février 2007

Chapitre 4 : Le rideau tombe à Iguazu

De retour à Paris… cinq semaines incroyables qui m’ont donné qu’une envie : retourner dans ce pays immense et complet. 

Il me reste une beauté à vous raconter. Les chutes d’Iguazu. 

Chapitre 4 : Le rideau tombe à Iguazu 

Les chutes d’Iguazu sont situées dans le nord-est du pays. Elles forment la frontière avec le Brésil. Le Paraguay n’est qu’à quelques kilomètres, mais n’a rien à revendiquer. 

Non les chutes sont une histoire argentino-brésilienne. Une victoire pour l’Argentine ? 

Si dans mon mail précédant j’ai remis en question le Condor national, il en est impossible des chutes d’Iguazu. Véritable trésor au milieu de la jungle, près d’une centaine de chutes d’eau s’alignent sur plusieurs kilomètres. Un spectacle visuel par son étendu, sonore par son bruit sourd, au touché humide, à l’odeur sub-tropicale et au goût éternel. Les chutes, comme symbole d’un pays au talent immense, se visitent avec les cinq sens.

Le fleuve y est rouge comme la terre battue par l’ensemble. 

L’eau est calme avant la chute, folle à la tombée, ardente à l’arrivée. Comme une légion en ordre rangé qui se jette pour s’écraser en rythme métronomique. Toujours la même cadence. Toujours identique. Inépuisable. C’est un spectacle qui s’admire… et encore. N’imaginez par pour autant un chaos d’eau. Loin de là. Chacune des goûtes suit un tracé précis. Le même chemin. Une partition parfaite. Un rideau d’eau, constamment baissé, pour un show qui ne s’arrête jamais. 

Si le soleil s’invite dans le ciel alors l’arc en ciel surgit. C’est tout bonus pour le touriste. Ah oui, j’ai oublié… il y beaucoup de touristes. Mais comme pour les vrais monuments impressionnants, ils ne dérangent pas le tout étant tellement captivant.    

Rares sont ces lieux. L’orgueil est toléré.

Une victoire pour l’Argentine ? L’orgueil est sublimé ! 

Mon chauvinisme est mis de côté…

On dit que le Brésil est dans les tribunes et que l’Argentine fait le jeu. Qu’ajouter à cette métaphore d’amoureux du ballon rond et amateurs de beau jeu. 

En chiffres… le premier se visite en 1h30, le second en une journée !

Du Brésil se devinent des chutes folles, cachées par une île. L’île San Martin, héros de l’indépendance Argentine et qui préserve le joyau du côté albiceleste. Deux miradors permettent de contempler deux chutes, plus quelques unes au loin. Déjà argentines.

De l’autre côté, la fascination se parcourt le long des kilomètres de passerelles qui joignent les chutes. Parfois dessus, puis de côté pour s’agenouiller devant l’impressionnante, l’Argentine est bien le garant de ce trésor.

La gorge du Diable : véritable aspiration vers les profondeurs.

120 mètres de hauteur, fermée à environ 270°, ces chutes sont les plus puissantes d’Iguazu. Du ponton qui la surplombe il est presque impossible d’y voir le point de chute. Un nuage de gouttes en furie se forme et remonte jusqu’au-delà même du niveau haut du fleuve. Tout y est aspiré, même les papillons en vol ne résistent pas à la pression. Impressionnant.    

Deux français bien assistés ! 

Mais attendez, ne croyez pas que nous avons fait que contempler ces chutes. Djamila et moi (Analia étant rentrée à Cordoba après Salta) avons fait la connaissance de deux bretons des plus sympathiques qui méritent leur paragraphe.

Nous avons rencontré Guillaume aux chutes côté argentin. Il a eu du mal à se réveiller, et son pote Charlie n’a pas souhaité l’attendre pour visiter le lieu. Nous avons passé la journée avec ce Guillaume. Il nous a raconté comment la France est un pays qui ne travaille plus et qui assiste ces ressortissants. Intéressant en périodes électorales. Ainsi il s’était inscrit au chômage depuis plus d’un mois pour pouvoir faire le tour de l’Argentine, qui plus est version « grand luxe ». En effet  avec son pote, ils n’avaient pas fréquenté un hostel (auberge de jeunesse) mais que des hôtels. Petit exemple d’aisance. D’Iguazu ils rejoignaient Salta (sur notre conseil). Problème, le car est a 21h, la chambre doit être libérée à 10h du matin. Plus de problème avec Charlie et Guillaume : on loue la chambre une journée (nuit comprise) de plus pour quelques 110 pesos (presque 40 €). C’est le grand luxe pour ces deux intérimaires qui rigolaient jaune à l’idée de retourner en mars à l’abattoir. Toutefois ils nous ont expliqué que parfois ils refusaient les missions d’intérim si elles débutaient avant 10 heures du matin.  Non il n’y pas à dire, c’est deux là on compris comment fonctionnait le système en France et en profitent encore à l’autre bout du monde ! Tous les soirs ils prenaient à eux deux tous les cocktails de la carte. A la fin ils avaient du mal à sentir les effets de l’alcool. Ils voyageaient déjà depuis 3 semaines. Eux ont vu les choses en très grand ! 

Voilà c’est la fin. Ce dernier mail n’a pas le ton pétillant des précédents, mais le retour est une réalité qui affecte. Je vais bientôt faire un blog sur lequel vous retrouverez le texte de mes aventures, mai surtout des photos. Je vous envoie l’adresse dès que celui-ci sera en état. 

Merci à tout ceux qui ont lu mes mails et encore plus à ceux qui m’ont répondu. On se revoit à Barcelone ! 

   

Point « culture générale » : l’histoire d’Igazu est celle d’une jalousie amoureuse. Une jeune indienne était promise à un dieu. Elle aurait refuser cette alliance pour un indien. Le couple de mortels prirent la fuite en barque sur le fleuve. Le dieu pour empêcher bloquer leur évasion brisa le fleuve pour former les chutes. Les chutes d’Igazu. 

Point de « culture sans intérêt » : contrairement à pas mal de région en Argentine, la province de Mission n’a pas le même nom que sa capitale : Posadas.

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