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Grégor & autres

13 mai 2007

Chapitre 3 : on refait le match !!!

Note de l’auteur (moi) : ce mail est une pure fiction. Le sport présenté ci-dessous n’existe évidement pas et nos soirées sont diversifiées et pas toutes alcoolisées. Le thème de nos rencontres n’est pas l’alcool. Enfin ce texte n'est pas le récit précis d'une soirée, mais plutôt un regroupement d’anecdotes. Ne venez pas me dire que j'enflamme mes contes.

PS : aussi incroyable que vrai, je bois peu à Barcelone ! Enfin je considère…

L’Erasmus est une période d’échange et d’ouverture à la notion de citoyenneté européenne. C’est aussi l’occasion d’améliorer son niveau de langue et de vivre une expérience… bla bla bla. C’est surtout la TEUF !!!

A Barcelone deux pays sont surreprésentés. L’Italie et la France. Nous représentons près de 80% du contingent étranger. De là à parler d’un remake du 9 juillet 2006, il n’y a qu’un pas que je fais avec plaisir. Fair-play les Italiens remettent la Coupe en jeu !

Vous me retrouvez à conter mes aventures 2007... comme promis le thème développé est : les soirées !

Chapitre 3 : on refait le match !!!

Arrivés à la mi-février les joueurs se regroupent dans un premier temps nation. C’est un phénomène couramment observé chez les gens paumés. Les sens en éveils, c’est bien l’ouie qui s’avère le plus utile.

« - ¿Hola, como estás?

- Ah toi aussi tu es Français !

- ¿Si, como te llamas?

- Euh, c’est bon je crois qu’on va parler en français, ne te prends pas la tête ! »

On pouvait entendre cette conversation un peu dans les quatre coins de la place principale de notre université, en français et en italien.

Tous savent qu’ils sont là pour quatre mois et participer à la fête générale (beuverie généralisée) ! Il faudra nous départager.

Naturellement deux équipes de 11 titulaires se forment. Une première soirée s’organise. Le match opposera l’Italie à la France. Les autres nationalités, trop peu représentées, se contentent d’être spectatrices. Qui va boire le plus d’alcool et soulever la Coupe du Monde ?

Quelques règles :

Constitution des équipes :

Deux RP prennent les commandes des équipes. Popularité, sens de l’organisation (bon là je suis assez tolérant), soif de matchs… deux capitaines sortent du lot et sont désignés.

Valerio pour les Italiens

Jenny pour les Français

Une équipe d’alcool se compose de 11 joueurs de sexe indifférencié. Jenny, tout comme Valerio, a opté pour un 4-4-2 classique, avec les attaquantes en pointe. Les garçons s’occupent de la défense pour un marquage à la culotte des plus réglementaires !

Stades homologués :

L’appartement : endroit populaire et peu coûteux. Le problème est la très grande insécurité de ces lieux à Barcelone. La police ne se gène pas pour s’introduire sur la pelouse et molester les joueurs. Les matchs sont très souvent interrompus.

Le restaurant : il ne s’agit pas d’un stade mais plutôt d’un lieu qui permet aux capitaines de regrouper leurs joueurs. Il est question de stratégie et d’analyse de l’adversaire. Certains spécialistes parlent de terrains d’entraînement.

Le bar : lieu mythique par excellence. Il est le lieu de tous les exploits, de tous les rêves ! C’est aussi l’occasion d’assister à des multiplex, tant les rencontres se jouant en même temps.

La discothèque : pour les grands évènements il n’y a pas mieux. En effet la très grande capacité du stade permet de réunir titulaires et remplaçants.

L’open bar : trop rare pour être évoqué.

Un match se compose de deux mi-temps (durée indéfinie) et de prolongations si les équipes ne se sont pas départagées. Les tirs aux chupitos font office de tirs au but pour déterminer un vainqueur (les matchs nuls n’existant pas).

Comment gagner un match, quand s’arrête le match ?

J’en sais rien. C’est l’esprit qui compte… buvez !

Les grands moments de ce sport :

-          la victoire en 1966 des Anglais. Intraitables à domicile dans leurs pubs mythiques.

-          la victoire des Français en 1998, dans les vignobles du terroir (terrain désormais non homologués)

-          la belle performance des Coréens en 2002 avec leur saké magique !

La rencontre du soir :

Première mi-temps

La rencontre de ce soir débutera chez Martin (un espagnol) : terrain neutre. Il y aura pas mal de supporteurs et de curieux venus pour l’occasion.

Les deux équipes arrivent à l’heure, vers 23h00. A l’entrée de la pelouse Martin, arbitre de la première mi-temps, vérifie les tenues réglementaires. Absolut, J&B, Sangria Nacional, Estrella sont les principaux équipementiers. Coca-Cola est un sponsor très actif dans le milieu alcoolisé de haut niveau.

Le match commence, les joueurs se positionnent à leur poste. Coup de sifflet !

Hop les plus athlétiques et les plus fins arrivent à l’antre des rêves (appelé Old Bar Traford). La table est grande, la match s’annonce passionnant. Premiers échanges verbaux, la ligue a décidé de surveiller particulièrement Materazzi.

Les premières conversations permettent de jauger de l’état de forme de joueurs. Il n’y pas de remplacements possibles. Toute blessure ou coup de moue pénalise fortement son équipe.

Première occasion franche : deux Français et autant d’Italiens s’enchaînent trois verres chacun cul sec. Bravo, Jenny motive ses troupes, l’arbitre apporte plus d’alcool.

Attention !!! Faute !!! Un défenseur Italien réalise un acte douteux sur une attaquante Française. Le marquage à la culotte a des limites à ne pas franchir. Les deux joueurs se serrent la main et se quittent sur un sourire. Les défenseurs Italiens se réunissent pour changer de stratégie.

Ahhhh elle s’est fait piégée !! Le défenseur Français a réussi à embrasser l’Italienne partie pourtant à la limite du hors jeu tellement son attitude était claire ! Un attroupement s’affère… les deux joueurs sont séparés. Jenny vient immédiatement aux nouvelles. Idem dans le camp Italiens. Compte rendu. C’est bon elle n’était qu’alcoolisée, rien de significatif !

Ca sonne ! Ou plutôt la police siffle la fin de la première mi-temps. Jusqu’à présent personne n’est tombée à terre. Egalité 0-0. Tout le monde rentre aux vestiaires.

La mi-temps

Pour avoir accès aux vestiaires un ticket est indispensable. Dans le « tube » comme disent les Anglais, il est question de se remettre en jambes. Chants dans les rames de métro et autres conversations enivrées (voire que « ivrées ») occupent l’espace sonore. Direction la Ovella Negra. Ce bar a la particularité d’être un haut lieu de ce sport, apprécié par tous. Capacité du terrain : enormisime, au moins 500 places assises. C’est une ancienne usine.

La seconde mi-temps

Attablés, les mouvements sont plus difficiles. Toutefois les espaces très réduits entre chacun sont souvent l’occasion de fabuleux mouvements techniques. On se souvient de Maradona qui a piqué 6 pintes aux Anglais en 86 avant de marquer ce but anthologique. (Maradona est un peu tabou parmi nous. C’est un grand représentant de notre sport, mais il a terminé en cure tellement il le pratiquait en-dehors des terrains).

Le rythme s’accélère. On ne commande pas au verre dans ce stade, mais au pichet pour 10 ! Les culs-secs pleuvent !!! Les photographes font scintiller des flashs. La fraternité est omniprésente. Ce soir Marion et Ilaria sont dans une forme des grands soirs. Elles enchaînent sans complexe les petits verres (variante du petit pont), les grands verres (variante du grand pont). Les autres sont médusés par le niveau technique.

De nouveau joie demeure et foie pleure…

Le bar ferme… un rapide décompte. Nous sommes encore tous réunis…

Prolongations

Certains joueurs se plaignent de crampes trop gênantes. « Jenny j’en peux plus… je rentre… bonne fin de match ». Pareil du côté italien. Le soutien acharné de certains coéquipiers n’y change rien. Nous nous retrouvons en infériorité numérique : 7 contre 8. La partie s’avère de haut niveau.

Nous nous dirigeons vers les vestiaires (pour 1 station seulement. A Barcelone les métros sont ouverts toutes les nuits du samedi). Autre précision importante. A Barcelone les contrôles de police sont très fréquents. C’est NY en Méditerranée. Je trouve qu’à ce niveau la ville catalane a usurpé sa réputation de ville festive et de culture de rue. A Madrid les gens boivent dans les rues, en Andalousie sur les places, ici dès que c’est en dehors d’un stade, c’est police et contrôle anti-dopage (pour repérer d’éventuelles traces d’alcool !!!). Ce soir Alessandro a fait fort. Un peu sous prise de sangria (mélangée à de la vodka, bière, tequila, gin, vin, encore de la vodka et autres amis) il a fait un petit pipi sur un bâtiment. Pas au goût de la police, ravie de ce flagrant pipi, ils ont obligé l’Italien à… nettoyer toute la rue avec le lanceur d’eau de l’éboueur qui passait par là !!! (Il y en a beaucoup à Barcelone). Pauvre Alessandro, sa soirée s’arrête là. Nous sommes désormais 14.

Les survivants se dirigent vers le Razmatazz.

Le Razmatazz est une boîte de 6 salles, immense. Encore une usine réaménagée. De toutes les ambiances. A 14 le match s’équilibre et nous sommes plus dans une phase de danse et d’observation que de dégustation. Toutefois chacun va chercher son verre réglementaire. Certains font une pause avec un organisme organique de sexe opposé. Il est difficile de parler d’être humain à ce stade du match.

Déjà le coup de sifflet final. Comme en 2006 les deux équipes vont se départager au tir au chupitos.

Tirs aux chupitos

(Cette phase est complètement impossible, la « Chupiteria » ferme son stade à 3 heures.)

C’est un stade de petite capacité. Seulement une cinquantaine de personnes peuvent y entrer. Mais c’est du haut niveau. Une centaine de shoots différents, au nom plus au moins évocateur. Je vous passe les détails, les noms pouvant heurter certaines âmes sensibles, quand bien même cet article ne relève pas franchement de la sensibilité, ni des âmes !

Pour le reste ce bar est hors paire. Chaque Chupito est servi avec une présentation individualisée, construction de vaisselle impressionnante, ou d’effet physique digne du petit chimiste ! Bar flambé, verres superposés, tour de fruits et j’en passe… 

Nous nous retrouvons à 6. Trois dans chaque équipe. Jenny et Valerio, vaillants et solides comme des rocks (façon de parler, nous sommes tous toupies !) sont de capitaines merveilleux. Nous communiquons avec un langage universel peu compréhensible des non-universlalistes. Les chupitos pleuvent.

Je m’approche du bar et m’apprête à tirer mon Chupito en compagnie de Marco. Ces sera un « Boca del Diablo », mélange de tout ce qui se fait de pire.

Il s’élance le premier. Son geste est précis, bien coordonné. Bon élan du bras qui approche le shoot vers la tête. Il ouvre sa bouche au bon moment, coordination parfaite du geste… léger mouvement du cou qui opère un basculement vers l’arrière. C’est parfait. Le but est validé.

De mon côté, impressionné par tant d’aisance (quand bien même je suis en état de comprendre ce qu’il se passe), je m’élance serein (quand bien même je suis en état de « séréniser » ce qu’il se passe).

Aiiiiiiiieee, je me suis précipité !!! J’ai effectué un mouvement du bras trop rapide, l’information n’a pas eu le temps d’arriver au cerveau et la bouche de s’est pas ouverte. BARRE TRANSVERSALE sur mon nez !!! C’est la catastrophe. Les Italiens sont hilares, l’esprit est sportif, l’ambiance toujours Erasmus. Nous décrétons la fin de la partie avec une victoire Italienne !!!

Fair-play ils remettent la Coupe en jeu dès demain !!! 

A bientôt avec comme prochain thème : "comment maximiser ses pourboires et commissions dans un hôtel ?"

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13 mars 2007

Chapitre 2 : choisir ses cours en castillan… trouver un boulot à Barcelone

Le cynisme ethnocentrique perd de sa superbe quand le Français est à Barcelone. C’est que cette ville est une recette réussie du plaisant ! et chacun y trouve facilement sa place. Toutefois certaines quotidiennetés conservent un charme pour l’occasion plus catalan qu’espagnol.

Chapitre 2 : choisir ses cours en castillan… trouver un boulot à Barcelone.

Bienvenu dans l’univers du tout béton soviétique : Universitat Autonoma de Barcelona. Je reprends les propos d’un ami qui décrit ainsi l’UAB. Un campus d’une collégialité de bâtiments plus soviétiques les uns que les autres. J’ai cours dans le blocos de sciences de l’économie et de l’entreprise, tout proche de la Place Civique, place où le peuple étudiant se réuni. Il ne manque plus qu’à parler le russe pour y être. Heureusement ces cocos !no pasaran! et l’économie de marché reprend ses droits ! A l’UAB on y trouve du commerce de proximité : salon de coiffure, magasins de bonbons, de sous-vêtements (trop bizarres ces espagnols !), banques, poste, papeterie, magasins de fringues… ouf, la société de consommation ne nous laisse pas tomber !

L’UAB est une université qui fabrique des champions aux traits singuliers.

Pour certains c’est sculpture convexe du ventre ! Un complexe de sport, mais attention le gigantisme !, est présent dans notre fac. Piscine olympique (s’il vous plaît), terrains de tennis en pagaille, football (sport espagnol), plusieurs salles de musculation (type à la chinoise : 70 vélos de salle alignés), cours de salsa, de rock, de hip hop, d’orientale, de yoga, de beaucoup trop d’arts martiaux… Côté détente je retiendrai les jacuzzi et saunas.

Pour d’autres c’est sculpture concave du ventre ! Une dizaine de bars sont à notre disposition pour aider les neurones à atteindre leurs plénitudes… La star du campus est bien sûr Estrella (une bière espagnole) qui connaît un vrai engouement populaire !

Pour l’instant je ne me positionne pas encore. Mon vote est incertain. Ce qui est sûr est que je n’appliquerai pas la politique du « ni…ni… ». La vie est une question de choix !

En tant qu’eramus, nous avions trois semaines pour choisir nos cours. C’est bien peu !!! Entre les cours en catalan, les cours inintéressants, les cours chiants à mourir, les cours où l’on veut se tirer une balle, les cours trop faciles pour que l’EM ne nous les valide, les cours de finances et ceux de comptabilité… il ne reste plus rien ! Autant vous dire que l’on va apprendre plein de choses ! Mon choix se porte néanmoins sur sept cours. Quatre sont pour le coup dignes de ma présence. Je retiendrai le cours de création d’entreprise qui consiste ni plus ni moins qu’à rendre un projet de création d’entreprise. Un cours que l’on prend très au sérieux. Compte rendu en fin de séjour. Enfin mon emploi du temps est fait : quand même 20 heures de cours par semaine. Il faudra gérer.

C’est que Barcelone est aussi synonyme de boulot pour tous ! Et pour moi aussi.

Tout commence par la rédaction d’un CV bidon. Dire que j’ai été Groom au Ritz tout l’été 2005 était ma plus grande supercherie. J’ai aussi été serveur dans des bars à Paris… moi qui ne sait même pas décapsuler un coca à une main avec un plateau dans l’autre. Je vous mets au défi. Ma plus grande crainte était d’être, MOI, mis au défi. En effet je pense que je n’aurai tenu deux tables : la première pour reverser le plateau, la seconde pour encore renverser le plateau.

Et voilà que je trouve le boulot idéal : Groom dans un hôtel deux étoiles à dix minutes à pied de chez moi ! J’y bosse 25 heures par semaines, 5 jours 5 heures (5 x 5 = 25), du mercredi au dimanche. Le métier de groom dans un hôtel deux étoiles consiste à ne rien faire. Il faut arriver à l’heure et avant de partir fermer la salle télé à clé (j’ai une clé pour ça) et enlever les journaux du jour (parce que le jour se termine). (Ok à la fin de mon premier jour j’ai oublié de jeter les journaux). Mais attention je suis hyper proactif. Je sympathise avec la réceptionniste. Celle du mercredi est trop cool !!! (Celle du jeudi à dimanche un peu moins). Cours de catalan pendant 5 heures (son métier lui permet à elle aussi pas mal de largesse), et programme des sorties qu’on va se faire ensemble. Elle ne carbure qu’au whisky redbull, et ceux jusqu’à 10 heures (du matin). Ca promet !!! En tout cas cet hôtel est top ! En tout cas le service. Personnellement j’élargie mon niveau de connaissance des métiers de l’hôtellerie. Je connais désormais le métier de réceptionniste – réservation. C’est que je suis proactif. Par contre je ne fais aucun prix sur les chambres. Et puis côté pour boire c’est un peu la misère mais bon… l’Espagnol ne donne jamais beaucoup, l’Italien oublie, le Français est rat, le Norvégien donne (1 €), l’Américain est con, l’Irlandais est toujours bourré. En fait il n’y a que les riches Emirs qui donnent. Mais eux ils ne viennent pas chez nous (sic). Mais bon l’hôtel en est plus tranquille.

Le professionnalisme est présent dans le fond et dans la forme. Il n’y a qu’à voir la photo de MOI en habit de groom. Impressionnant !!!

Je vous laisse rire. Quant à moi je vais à la fac. La fac est un lieu que j’espère fréquenter le plus longtemps possible. C’est le défi d’Erasme.

Le prochain thème abordé évoquera l’autre partie de 24 heures : LA VIE NOCTURNE !!! Alors ne ratez pas le prochain épisode. Encore pour avoir l’info fallait-il lire ce texte jusqu’au bout. Petit chanceux

20 février 2007

Chapitre 1 : à la recherche de l'auberge espagnole

Me revoilà !!!

De nouveau autour de moi ils parlent tous espagnol… ou plutôt devrais-je me contredire et écrire «  parcimonieusement castillan ». Ici c’est catalan, compagnie et incompréhension !!!

« A nous deux Barcelone ! ».(J’aimerais bien que cette phrase devienne un classique de la littérature. C’est une inspiration personnelle). (Tant pis pour ceux qui n’auront pas reconnu la référence… je n’en suis pas à ma première pique !). 

Avant tout il faut que je me trouve mon auberge espagnole. On n’arrête plus les clichés ! Sauf que moi ce n’est pas Romain Duris, mais Grégor Einis.

J’ai aussi changé des compagnes de voyage. Place à Jenny et Julia !!! (Pauvre Jenny qui ne parle pas un mot d’espagnol, sic. Du coup quand elle pause une question aux Barcelonais, elle ne sait pas si ils lui répondent en castillan ou catalan ! Elle ne comprend rien, mais alors rien du tout ! Jenny tu as 4 mois et demi… affaire à suivre).

Chapitre 1 : à la recherche de l’auberge espagnole

Barcelone est la ville de toutes les humeurs. Ville d’architecture et d’art avec Picasso, Miro, Dali et bien sûr Gaudi ; la ville respire l’œuvre. Une simple avenue se décore de bâtiments plus surprenants les uns que les autres. Barcelone est aussi le poumon économique de la péninsule ibérique. L’activité économique est partout palpable. Faut dire que l’Espagne c’est plus de 3,5% de croissance depuis bien des années !!! Allons enfants de la patrie… C’est aussi la ville de la vie nocturne et de la fête !

Mais comment font-ils pour tout vivre ? C’est bien la question de mon séjour.

Mais pas encore de ce mail. En effet je commence mon aventure espagnole, dans un des villages les plus calmes du vieux continent. Masquefa.

Explications.

Je ne connais qu’un contact à Barcelone. Ma colocataire de mon précédant Erasmus (à Athènes) qui est catalane. Elle vit à 50 bornes (le bout du monde) de ma ville sainte. Un « pueblo » de 2 000 habitants. En semaine il n’y a pas grand-chose à faire, le samedi encore moins, le dimanche c’est carrément mort !!! Pour tous ceux qui veulent du repos c’est une destination idéale. Je pense qu’il y a un potentiel touristique immense s’ils jouent la carte du rien : repos pour tous tout le temps ! (voir photos)

Je suis arrivé le 14 février, jour symbolique. Je me donne quatre jours pour trouver mon nouveau chez moi. J’entame une série de visites d’appart’ des plus insolites.

Mes deux comparses ont vite trouvé chaussures à leurs pieds. Faut dire que n’étant pas une fille, je ne suis pas adepte de shopping. Je cherche une basquet, pas chère à l’esthétisme tout juste acceptable. Mon prix est de 350 € maximum. Par solidarité, pour une fois plus que féminine, mes deux collègues m’aident dans la quête !

En voici les meilleures parties.

300 € tout compris, un peu excentré du centre (surtout by night). L’annonce parle d’une chambre et de d’un appartement avec. Une collocation avec deux mecs espagnols.

Le quartier est du genre, « très résidentiel avec des grues tout autour de l’immeuble ». Pas top. Voyons l’intérieur. On sonne. Une angoisse !! Un toxico nous ouvre. Un toxico est un mec qui fait visiter son logis sous drogue. Non pas du cannabis, mais le nez encore blanc et ses manches longues devaient cacher des piqûres d’héroïne. On était sciés. Aucun mot ne nous sortait de la bouche. On a juste réussi à dire : « … ». Le mec trop défoncé n’a pas réussi à ouvrir la bouche. On est resté une minute… le temps de dire : « on rappelle demain ». En sortant on a explosé de rire sur le palier, la porte pas encore tout à fait fermée… Je pense que le type ne s’est même pas rendu compte que trois personnes viennent de visiter son machin.

350 € tout compris. Mais sans Internet. Tu m’étonnes. Nous voici dans une porcherie. C’est un jeune qui nous ouvre un peu gêné. Nous entrons dans une cuisine sans fenêtre. Bienvenue dans l’univers tout micro-ondes ! Dans le fond on aperçoit un gros qui parle avec le jeune en question. « Señor, estamos aquí para la habitación. » Ce con était en train justement de signer l’affaire avec le jeune. Insolite comme situation, et carrément désagréable quand le proprio n’a pas même pas levé la tête pour nous regarder. Pas d’excuse non plus évidement. On sort… quand nous tombons sur deux autres (séparé) jeunes qui venaient visiter l’appartement. Evidement on leur a indiqué le chemin. Premier étage, sur la droite !!!

270 € pour un taudis. Un couple de comédiens qui ose te faire dormir dans une chambre style Van Gogh, mais sans rien dedans sauf un lit. Sympa ils avaient quand même laissé une des étagères de la cuisine pour ranger tes affaires. Encore à ce stade ça passe. Mais quand ils m’expliquent qu’il faut partager les frais pour la femme de ménage et qu’il en y a pour 40 euros pas moins, ils finissent de m’achever. La piaule fait

6 mètres

carrés

. Trop forts ces comédiens ! Les intermittents sont des voleurs !!!

L’inespérée ! La voici mon auberge espagnole. Que du rêve !

310 € tout compris : chambre avec placard et même bureau. Cuisine avec tout, lave linge… salon / salle à manger et même une femme de ménage. Du rêve. Au troisième étage… avec vue sur jardin (avec même un palmier !). La télé et ses 110 chaînes et beaucoup de foot. (Le football est un sport super sympa qui se joue beaucoup en Espagne. C’est difficile à décrire tellement c’est beau, mais je ne pense pas que vous puissez comprendre de quoi je parle. Ce dimanche par exemple j’ai regardé un match entre Valence et Barcelone. Il faut énormément d’imagination pour un français afin de conceptualiser ce sport. M’attendent pour le mois de février, qui se termine bientôt un : Barcelone Liverpool, Real Bayern, Inter Valence, Real Atletico et enfin un Barcelone Real. C’est du football, laissez tomber). Revenons à mon appartement puisque pour cela il existe des points de comparaison avec

la France.

(voir photos)

Parlons de mes colocataires. Un Espagnol du pays basque, une fille du Guatemala… et cerise sur le gâteau une Argentine !!! Evidement lors de l’entretien d’embauche j’ai joué cette carte à fond ! Et ça passe !!! Je m’entends super bien avec cette fille très argentine à tous les niveaux ! (pas encore de photos).

Enfin je suis situé tout près de Gracia. Un des deux coins de sortie top de Barcelone. Situé à 20 minutes de ma fac, le métro est  à

50 mètres

de chez moi, je suis aussi à 4 stations de l’hyper centre ville et sa fameuse Rambla. L’inimaginable s’est produit !

Nous n’en sommes qu’au début. Cette colocation est aussi une affaire à suivre. J’ai le logement… que l’Erasmus commence.

11 février 2007

Epilogue argentin

Epilogue : que dire de l'Argentine ?

Ne vous fiez pas aux prix excessifs des tours opérateurs. C'est une entourloupe, pour rester correct. Choisissez un voyage que vous organisez seul. Atterrissez à Buenos Aires, Petit Futé (pour nous) en main (tout autre guide est accepté).

=> Visiter le nord est très accessible financièrement et très disparate en terme de paysages admirés.

=> Le sud est plus cher, le niveau d'étonnement est aussi élevé.

=> La cordillère des Andes aux niveaux de Mendoza et Bariloche est une option à penser. N'hésitez pas à visiter la province de Cordoba, sa ville, ses fleuves, ses montagnes.

=> Reste Buenos Aires et ses grandeurs pour avoir fait le tour d'un pays orgueilleux à raison, au peuple affable et toujours souriant.

Bon voyage !

11 février 2007

Chapitre 4 : Le rideau tombe à Iguazu

De retour à Paris… cinq semaines incroyables qui m’ont donné qu’une envie : retourner dans ce pays immense et complet. 

Il me reste une beauté à vous raconter. Les chutes d’Iguazu. 

Chapitre 4 : Le rideau tombe à Iguazu 

Les chutes d’Iguazu sont situées dans le nord-est du pays. Elles forment la frontière avec le Brésil. Le Paraguay n’est qu’à quelques kilomètres, mais n’a rien à revendiquer. 

Non les chutes sont une histoire argentino-brésilienne. Une victoire pour l’Argentine ? 

Si dans mon mail précédant j’ai remis en question le Condor national, il en est impossible des chutes d’Iguazu. Véritable trésor au milieu de la jungle, près d’une centaine de chutes d’eau s’alignent sur plusieurs kilomètres. Un spectacle visuel par son étendu, sonore par son bruit sourd, au touché humide, à l’odeur sub-tropicale et au goût éternel. Les chutes, comme symbole d’un pays au talent immense, se visitent avec les cinq sens.

Le fleuve y est rouge comme la terre battue par l’ensemble. 

L’eau est calme avant la chute, folle à la tombée, ardente à l’arrivée. Comme une légion en ordre rangé qui se jette pour s’écraser en rythme métronomique. Toujours la même cadence. Toujours identique. Inépuisable. C’est un spectacle qui s’admire… et encore. N’imaginez par pour autant un chaos d’eau. Loin de là. Chacune des goûtes suit un tracé précis. Le même chemin. Une partition parfaite. Un rideau d’eau, constamment baissé, pour un show qui ne s’arrête jamais. 

Si le soleil s’invite dans le ciel alors l’arc en ciel surgit. C’est tout bonus pour le touriste. Ah oui, j’ai oublié… il y beaucoup de touristes. Mais comme pour les vrais monuments impressionnants, ils ne dérangent pas le tout étant tellement captivant.    

Rares sont ces lieux. L’orgueil est toléré.

Une victoire pour l’Argentine ? L’orgueil est sublimé ! 

Mon chauvinisme est mis de côté…

On dit que le Brésil est dans les tribunes et que l’Argentine fait le jeu. Qu’ajouter à cette métaphore d’amoureux du ballon rond et amateurs de beau jeu. 

En chiffres… le premier se visite en 1h30, le second en une journée !

Du Brésil se devinent des chutes folles, cachées par une île. L’île San Martin, héros de l’indépendance Argentine et qui préserve le joyau du côté albiceleste. Deux miradors permettent de contempler deux chutes, plus quelques unes au loin. Déjà argentines.

De l’autre côté, la fascination se parcourt le long des kilomètres de passerelles qui joignent les chutes. Parfois dessus, puis de côté pour s’agenouiller devant l’impressionnante, l’Argentine est bien le garant de ce trésor.

La gorge du Diable : véritable aspiration vers les profondeurs.

120 mètres de hauteur, fermée à environ 270°, ces chutes sont les plus puissantes d’Iguazu. Du ponton qui la surplombe il est presque impossible d’y voir le point de chute. Un nuage de gouttes en furie se forme et remonte jusqu’au-delà même du niveau haut du fleuve. Tout y est aspiré, même les papillons en vol ne résistent pas à la pression. Impressionnant.    

Deux français bien assistés ! 

Mais attendez, ne croyez pas que nous avons fait que contempler ces chutes. Djamila et moi (Analia étant rentrée à Cordoba après Salta) avons fait la connaissance de deux bretons des plus sympathiques qui méritent leur paragraphe.

Nous avons rencontré Guillaume aux chutes côté argentin. Il a eu du mal à se réveiller, et son pote Charlie n’a pas souhaité l’attendre pour visiter le lieu. Nous avons passé la journée avec ce Guillaume. Il nous a raconté comment la France est un pays qui ne travaille plus et qui assiste ces ressortissants. Intéressant en périodes électorales. Ainsi il s’était inscrit au chômage depuis plus d’un mois pour pouvoir faire le tour de l’Argentine, qui plus est version « grand luxe ». En effet  avec son pote, ils n’avaient pas fréquenté un hostel (auberge de jeunesse) mais que des hôtels. Petit exemple d’aisance. D’Iguazu ils rejoignaient Salta (sur notre conseil). Problème, le car est a 21h, la chambre doit être libérée à 10h du matin. Plus de problème avec Charlie et Guillaume : on loue la chambre une journée (nuit comprise) de plus pour quelques 110 pesos (presque 40 €). C’est le grand luxe pour ces deux intérimaires qui rigolaient jaune à l’idée de retourner en mars à l’abattoir. Toutefois ils nous ont expliqué que parfois ils refusaient les missions d’intérim si elles débutaient avant 10 heures du matin.  Non il n’y pas à dire, c’est deux là on compris comment fonctionnait le système en France et en profitent encore à l’autre bout du monde ! Tous les soirs ils prenaient à eux deux tous les cocktails de la carte. A la fin ils avaient du mal à sentir les effets de l’alcool. Ils voyageaient déjà depuis 3 semaines. Eux ont vu les choses en très grand ! 

Voilà c’est la fin. Ce dernier mail n’a pas le ton pétillant des précédents, mais le retour est une réalité qui affecte. Je vais bientôt faire un blog sur lequel vous retrouverez le texte de mes aventures, mai surtout des photos. Je vous envoie l’adresse dès que celui-ci sera en état. 

Merci à tout ceux qui ont lu mes mails et encore plus à ceux qui m’ont répondu. On se revoit à Barcelone ! 

   

Point « culture générale » : l’histoire d’Igazu est celle d’une jalousie amoureuse. Une jeune indienne était promise à un dieu. Elle aurait refuser cette alliance pour un indien. Le couple de mortels prirent la fuite en barque sur le fleuve. Le dieu pour empêcher bloquer leur évasion brisa le fleuve pour former les chutes. Les chutes d’Igazu. 

Point de « culture sans intérêt » : contrairement à pas mal de région en Argentine, la province de Mission n’a pas le même nom que sa capitale : Posadas.

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11 février 2007

Chapitre 3 : le nord-ouest argentin

Reprenons le fil... troisième semaine... nous arrivons à Salta. Salta dit la Belle. Une semaine très rythmée...

Chapitre 3 : le nord-ouest argentin

Une précision s’avère essentielle... un peu de géographie.

Salta est la capitale d’une province du nord ouest de l’Argentine. La province s’appelle... Salta. Comme c’est souvent le cas dans ce pays. Tiens un autre exemple, toujours dans le nord-ouest,... Jujuy est la capitale d’une province qui s’appelle... Jujuy. Il s’agit des deux provinces à l’honneur dans ce chapitre : une semaine dans le nord-ouest argentin.

Nous étions trois protagonistes :

-         Jamila, mon acolyte

-         Analia, une amie argentine rencontrée en 2001 et que je revois à chacun de mes séjours. Elle habite Cordoba, et pour l’occasion a pris une semaine de vacances. Elle même étant totalement touriste de cette région. 

-         Grégor... le narrateur (ce qui lui vaut le statut non pas désagréable d’Omniscient).

Notre mission :

Parcourir les deux provinces, ci-dessus citées, en pleine été argentin. Il s’agit de déserts chauds, arides et très secs. En gros nous sommes en pleine... la mauvaise saison.

Mission acceptée !

Avant notre départ deux infos mettent le doute sur notre destination.

Avant tout un reportage télé, genre « le droit de savoir » (sérieux, pas de sensationnel, vote le Pen, toujours les arabes et les noires qui sont méchants et en plus moches...) nous fait peur ! Enfin surtout à Jamila : les cars argentins roulent trop vite et ne respectent pas le code de la route ! (Là vous vous doutez de deux choses : 1/ nous avons voyagé en car, 12 heures, 2/ nous sommes arrivés à bon port). 

Puis la météo : des inondations ravagent la province juste au sud de celles que nous devons visiter. (la province en question s’appelle Tucuman, je vous laisse deviner le nom de la capital provinciale !). Parlons-nous bien de désert ? Fait-il vraiment si chaud dans cette région du pays, même en plein été ? La végétation ne se résume-t-elle qu’à des cactus aux pics qui font mal quand on s’adosse dessus ? Est-ce que je me suis fait piquer ? Qui s’est fait le plus piquer ? Brenda et Dylan ont-ils bien fait de rompre alors que tout le monde s’en foutait ? Autant de réponses dans ce mail !

Première partie du voyage : Salta Cafayate, puis de nouveau Salta

150 kilomètres allé, 6 heures de route minimum (sans compter les arrêts).

Ah oui, en Argentine tout se voit en grand. Ainsi 1 kilomètre argentin, à une moyenne de 80 kilomètres / heure, se parcourt en 10 minutes. C’est qui est cool c’est que ça marche aussi avec la monnaie : 1 euro = 4 pesos !

Notre voyage commence au mieux. A peine la voiture louée, (on a pris le « mode riche », histoire de taux de change !), on fait 300 mètres, nous nous garons, achetons notre pique-nique dans un super marché, que déjà on nous a collé une amende pour s’être mal stationné. Nous rangeons la prune dans la boîte à gants, et la règlerons à la fin de la semaine. Problème : la majoration arrive au bout de trois jours... voilà 150 pesos qui partent en l’aire ! pour un pique-nique des plus moyens ! Je vous l’ai dit on a choisi le « mode riche ».

Un petit mot sur Salta, dit la Belle. C’est une ville magnifique au style colonial (comme quoi il y a du bon dans le conquistador !). La place centrale est identique toutes les autres places centrales de toutes les autres villes du pays... place carrée arborée, deux diagonales piétonnes, la cathédrale (église pour les villes plus petites), le cabildo (ancienne résidence du « chef » de la ville, depuis la dénomination de « chef » a été remplacée par celle de « maire »). Toutes les places centrales ont le même schéma. Je pense que l’architecte de l’époque a du remporté l’appel d’offre nationale grâce à des coûts réduits dus à une production standardisée.

Bon je vous passe le voyage qui se passe très bien, dure douze heures et qui nous a fait voir des paysages merveilleux. Roches de couleurs vertes et rouges, ciel bleu, villages indiens (avec des indiens dedans) et toujours les mêmes places centrales, des canyons (appelés Quebrada, ça c’est pour que vous puissez vous la ramener lors de vos repas de famille).

La grosse surprise étant la végétation : il ne s’agit pas du tout d’un désert aride. Loin de là... voire même d’une jungle dense et verdoyante. Mais qui nous a parlé de désert ! Les cactus sont quand même des nôtres. Ils piquent même, mais pour ça il faut demander à Jamila... et non je ne me suis pas fait piquer. Celle qui s’est fait le plus piquer est... Jamila... par les moustiques !!! Son allergie n’a pas rendu l’évènement discret. Très disciplinés les moustiques et autres araignées  allaient à tour de rôle, ou deux par deux (pour gagner du temps) faire une petite piqûre de rappel. Voilà j’ai répondu à toutes les questions d’un coup, sauf pour Brenda et Dylan – mais tout le monde s’en fout-.

Une fois à Cafayate il y a le chemin du retour (un autre) vers Salta, tout aussi magnifique entre les roches de 60 millions d’années. On a aussi croisé une indienne avec un lama. Très intelligente elle vendait du mais pour qu’on nourrisse son lama ! Une entrepreneuse ! Trop mignon, mais pas très doux. Il ne devait pas mériter son L’Oréal sinon il en aurait. En tout cas c’est ce que dit Claudia Scheffer. Par contre la lama a à moitié avalé la main d’Analia. Comme vengeance nous avons mangé un confrère lama, dès le soir tombé ! Pas mal... ça ressemble à de la vache.

« Si tu te fais manger par un lama de jour, mange de nuit »

Deuxième partie du voyage : une journée de rafting près de Salta

Sympa, pas dangereux, mouillés. Dans un torrent (ne vous imaginez pas les Jeux Olympiques) nous sommes retournés en enfance le temps d’une journée ! A 6 dans un rafting, avec un GO super animant, nous avons descendu pendant 2 heures et demi une rivière bien agitée par moment. En temps calmes nous levions la tête pour apercevoir des condors (animal symbolique de l’Argentine... mieux que notre coq ?). A savoir, un condor vole très haut, plusieurs centaines de mètres au dessus de montagnes de plusieurs milliers de mètres, ce qui rend l’animal autant ridicule qu’un pigeon (cette info reste entre nous). Non je ne suis pas tombé à l’eau ainsi que Jamila et Analia. Par contre un mec, probablement muet puisqu’il n’a pas dit un mot de la journée, est tombé. Quand il est passé par dessus bord il n’a pas parlé non plus. Et pour nous dire au revoir il nous a serré la main et finalement dit « adios ». Peut-être un défi qu’il s’était lancé. Un peu con le mec. 

Troisième partie du voyage : la Quebrada de la Humahuaca (au nord de Salta, dans la province de Jujuy)

Patrimoine historique de l’Humanité, cette Quebrada fait 156 km de long pour 3 de large. De nouveau le terme de désert est un peu usurpé... mais nous leur accordons leurs techniques marketings pour attirer le chaland. 

Si la première partie était magnifique par ses paysages, celle-ci doit son attrait à quatre villages qui jaillissent de nul part.

- Purmamarca et sa colline au 7 couleurs.

- Tilcara et sa gorge du Diable (randonnée super sympa, qui débouche sur un précipice impressionnant qu’on s’est amusé à descendre dans un premier temps, puis plus du tout marrant quand nous avons été agressés par notre vertige !).

- Humahuaca et son aire paisible (ok ce n’est pas extraordinaire). On retiendra tout de même ses allés de cactus géants (en lieu et place de palmiers californiens ou marronniers parisiens)

- Iruya, la ville aux 17 rues. A 60 kilomètres d’Humahuaca, il faut 3 heures de bus pour gagner la ville. La route est défoncée (c’est le terme) et le précipice qui longe le chemin doit faire 500 mètres de hauteur. Le bout du monde. Magnifique... quelques indiens, beaucoup d’ânes et trop de roots (les mecs qui voyagent avec leur sac à dos).

Je me permets cette réflexion : je n’en peux plus de ces roots !!!

Sûrement le reflux d’une collocation chaotique l’an dernier avec une roots, mais il ne faut pas pousser le bouchon trop loin !

Ces roots, pour qui le monde est moche, trop matérialiste etc etc etc, tiennent un discours des plus insupportables dès qu’ils philosophent un peu. Je ne parle pas de ceux pour qui le voyage est une finalité et une mode de vie. Mais alors ceux qui me racontent que c’est pour mieux se connaître et autres salades... non merci. Qu’est que voir la montagne aux 7 couleurs apporte à l’inconscient d’un crétin : rien ! Le mec qui me raconte : « tu comprends amigo, depuis que j’a vu la gorge du Diable, j’ai compris le sens de ma vie, de la tienne et de la vie en général... Maintenant je sais qui je suis». Ce mec est triplement con :

1/ il dit de la merde... j’aurais donc pu m’arrêter là

2/ il fait partie d’une industrie et non pas d’un voyage initiatique ou je ne sais quoi. En effet ces roots, tous uniques en quête de spiritualité Bob Marlienne, font la queue au camping pour y dormir le soir. Non mais le comble pour des gens qui recherchent calme, rencontre avec la nature et recherche intérieure. Il n’y a pas que chez Carrefour qu’on fait la queue à la caisse.

3/ c’est bien ces même mecs que je retrouve deux mois plus tard en train de faire la queue à mon Carrefour en train d’acheter du Coca-Cola. Ah oui, ils racontent tous qu’ils ne boiront plus de Coca-Cola maintenant qu’ils ont découvert le maté (boisson sud américaine à base d’herbes). Plus spirituel... mais une fois rentrés en Occident ils achètent tous du Coca-Cola en faisant la queue, comme tout le monde. Ils sont trop forts et cohérents ces roots.

Revenons à plus rêve. Nous avons terminé la semaine par la visite d’un désert de sel où toute perspective se perd. Mais ça fait mal aux yeux, très mal. Tout y est blanc. Le royaume de Tony Montana ! Cette quebrada est magnifique !

Et voilà que notre semaine s’achève. Je ne vous parle pas des sorties nocturnes, puisqu’il n’y en pas eu... levés 8 heures du matin, pour un couché en moyenne à 1 / 2 heures (en Argentine on dîne vers 22 heures).

Le mieux de cette semaine est que je sais qui je suis maintenant ! Voir tous ces paysages m’a ouvert les yeux.

 

Point « culture générale » : un cactus grandit de 1 cm par an, certains cactus mesurent plus de 5 mètres !!!

Point « culture général sans intérêt » : en Argentine comme en France, les amendes pas réglées dans les temps sont soumises à majoration. Et ça fait mal !

11 février 2007

Chapitre 2 : la capitale made in France de l’Amérique Latine

Buenos Aires, capitale fédérale de l’Argentine, mérite bien un chapitre.

Chapitre 2 : la capitale made in France de l’Amérique Latine

Buenos Aires est une petite ville de 13 000 000 (comptez bien) d’habitants (banlieues comprises). C’est surtout une ville grande comme... beaucoup plus de fois Paris. Pour seul exemple, Palermo, un quartier chic de BA, jouit d’un parc (avec lac), de zones résidentielles, d’un zoo, de jardins botaniques en tout genre, d’un hippodrome, d’un stade de foot de 80 000 places (le Monumental, rien que ça), d’un golf, d’un aéroport (mais pas très grand, quand même), d’un stade de polo et aussi de pistes cyclables (toutefois fois ne vous imaginez pas les Pays Bas). Voilà c’est Palermo. Un des 40 quartiers de BA. Bon ils ne sont pas tous aussi grands, mais cela donne une idée.

L’avenue 9 de juillet, l’avenue la plus large du monde selon les Argentins (cette précision lexicale a son importance vu l’orgueil de nos hôtes) compte 20 voies pour les voitures, 5 allées piétonnes et se traverse en 3 fois soit bien 5 vraies minutes. Un calvaire !

Voir les choses en grand !

Je pense qu’une description détaillée des monuments visités ne vous intéresse pas plus que cela, c’est pourquoi je vais vous le faire par quartier et sommairement. Pour plus d’infos passez moi un coup de fil ou allez en Argentine.

Palermo : un quartier chic de BA, jouit d’un parc (avec lac), de zones résidentielles, d’un zoo, de jardins botaniques en tout genre, d’un hippodrome, d’un stade de foot de 80 000 places (le Monumental, rien que ça), d’un golf, d’un aéroport (mais pas très grand, quand même), d’un stade de polo et aussi de pistes cyclables (toutefois fois ne vous imaginez pas les Pays Bas). Voilà c’est Palermo.

Pour ce qui ne suivent pas très bien, j’ai fait un copié collé du paragraphe ci-dessus.

La Recoleta : le quartier le plus parisien, avec son musée d’art où s’expose tous les grands de la peinture française (selon mon guide... personnellement je ne l’ai pas visité. Il faut savoir faire confiance dans la vie. Faites !). Il y a aussi un cimetière. Mais quel cimetière !!! Un concours à celui qui aura la plus grande... tombe !!! Pour certains (visez les présidents ou les gens très très riches aussi bien vivants que morts) on frôle l’immeuble. D’autres font dans le large : 10 mètres sur 10. Des petites chapelles, des minis cathédrales, des minis trucs en grand ou géants. Enfin il faut être vu. Ils se sont battus toute leur vie pour avoir le plus grand bateau... pourquoi pas continuez le jeu dans l’au-delà. Comme quoi il n’y en a que pour les riches !

San Telmo : le quartier de Tango : argentin, beau, inspirant !

La Boca : bof. Un peu déçu. Encore vous décrire San Telmo est passionnant, encore la Boca... déçu. Mais incontournable. C’est un quartier populaire qui longe la côte. Un ancien port. Cela a son importance pour le « point culture » de ce mail. La partie touristique se résume (résumer est le mot adéquate) à une rue et deux ruelles. 5 minutes, j’en parlerai tout de même toute ma vie. Pour ceux qui ne savent pas du tout, la Boca est un quartier où un rue et deux ruelles sont peintes en couleurs vives. Un spectacle pour cars Japonais !

J’ajouterai que Jamila, avec qui je voyage, a tenu absolument à se faire tirer les cartes par un médium (moyen) à San Telmo. Celui-ci a prédit qu’un oiseau machin et je ne sais plus quoi (il parlait en métaphores) croiserait notre route. La mienne oui !!! Ce qu’il voulait dire c’est qu’un pigeon n’allait pas manquer ma belle chemise blanche dans le quartier de la Boca. Non ce quartier n’est pas fait pour moi.

Le port Madero : sympa pour aller se promener sur les berges d’un port.

L’hypercentre : grand comme la moitié de Paris, on y fait ses courses, visite les centres du pouvoir argentin et souffre de la circulation. Mais bien sûr il faut s’y balader.

Voilà pour la visite de BA. J’aurai pu aussi évoquer les quartiers qui n’ont aucun intérêt. Mais je ne suis pas sûr de vous intéresser.

Notre auberge de jeunesse : San Nicolas Hostel ! TOP !

Un immeuble planté à deux pas du Congrès (équivalent du Sénat et de l’Assemblée Nationale réunie). Le quartier n’en est pas pour autant joli, ni même agréable. Par contre l’intérieur de notre auberge est génial. Sur trois niveaux, le RDC comme bar pour y prendre notre petit déjeuner, les premier et second comme dortoirs, puis une terrasse pour se réunir. Tous les soirs nous étions entre 15 et 25 à boire des verres ensemble. Puis finalement sortir en boîte.

Je retiendrai le groupe d’Israéliens. Ils sont beaucoup à voyager après l’armée. C’est par ailleurs la communauté qu’on a le plus rencontré tout au long de notre séjour.

Un groupe de Brésiliens super sympas. Toujours partant pour faire la fête : C’est d’ailleurs avec eux qu’on a vécu notre première expérience boîte de nuit. Il devait être quelques heures du matin quand nous prîmes l’initiative de nous bougeâmes en boîte. La plus proche de notre hostel. Les 15 pesos l’entrée (soit 4 euros avec boisson) n’ont pas été un frein. Compte rendu de la soirée. On a confondu notre groupe de 10 avec les colonnes de Burennes. Impossible de danser dans cette boîte. Schéma extrêmement simple. 400 personnes qui dansent tous face à une estrade où deux pros lancent une chorégraphie. Hyper technique on se croyait dans un clip de Brithney Spears. Pendant deux heures ils enchaînaient des pas techniques et surtout inantissipables. 400 clones les yeux fermés en train de faire leurs gammes enseignées depuis plus de 10 ans. Surprenant. BA de nuit vaut le coup d’œil (difficile de faire pus). La mise au pas est remise au lendemain.

Puis il y avait ces deux canadiens plein de vie, d’expressions quebecquoises et d’alcool. Ils pouvaient boire jusqu’à 13 heures par jour non stop. Par contre ils ne voyaient pas le jour. « Tabèrnac ! il est déjà 17h00, on a encore raté le petit déj » pouvait être une de leurs réflexions matinales quotidienne. En trois jours à BA ils ont visité la Boca (enfin sa rue, voire plus haut pour ceux qui ne comprennent pas) et le port. Mais on a bien rigolé avec eux. Top ces Canadiens ! Une sortie dans un bar puis une boîte avec eux nous ont convaincu. Puis aussi ce petit resto qu’on s’est fait. Mmm un moment d’exception. Une viande si tendre qu’a la première mastication que le morceau vous échappe des dents. Un plaisir renouvelé à chaque bouché. La viande argentine est sensationnelle (se mange avec les sens). Au dessert : un crêpe de dulce de leche (lait et sucre mélangés pour donner une sorte de pâte plus liquide que le Nutella). Le repas argentin est un voyage de délectation.

Et nous voici à la fin de cette première semaine. Les Porteños sont accueillants et toujours aimables. Ils adorent les Européens et savent mettre de la joie leur service. 

Point « culture générale » : pourquoi le quartier de la Boca est-il peint de couleurs vives ?

Quartier très pauvre au début du siècle (et toujours aujourd’hui) des ouvriers tout aussi pauvres peignaient les bateaux. Avec le reste de leurs pots les proposaient de peindre les bâtiments. Ainsi ils gagnaient quelques centimes de plus. Petit à petit c’est tout un quartier qui s’est vu coloré !

Point de « culture générale sans intérêt » : visiter les quartiers de BA qui n’ont pas d’intérêt n’offre pas un grand intérêt. Pas la peine de les visiter pour vos repas de famille. 

11 février 2007

Chapitre 1 : J’ai perdu mon billet d’avion à l’aéroport...

Attention voilà de retour mes aventures trépidantes enflammées par ma plume. Fini l’art oratoire, voici le temps de l’écrit...

Pour ceux qui ne savaient pas, je suis parti hier pour une série de séjours à l’étranger.

Je suis arrivé aujourd’hui pour 5 semaines en Argentine, puis je rejoindrai l’Espagne pour 4 mois et demi. J’espère passer l’été en Suisse mais la chose est encore obscure et ne mérite pas de s’y attarder.

Entrons dans le vif du sujet... le tout étant simplement de lire et pourquoi de ommenter.

Chapitre 1 : J’ai perdu mon billet d’avion à l’aéroport...

Hier en fin d’après midi je décolle pour Buenos Aires via Milan. Un voyage simple et juste long. Alors tout est cool. Sauf que... mon premier avion a un peu retard... un peu trop ! Je n’aurai que 20 minutes pour ma connexion à Milan. Facile tout de même... !
Le vol se passe bien, mais une petite remarque tout de même à propos d'un de nos fleurons : Air France est devenu un rat ! NON mais franchement servir une cannette de 15 cl de Coca c’est du jamais vu ! ! ! A quand les shots de soda dans les avions ! Qu’importe... il faut déjà que je coure rejoindre mon autre avion ! Etre bon dans les couloirs de l’aéroport milanais était mon seul soucis. Pas de dribles, pas de chichis, ... Grégor, cours tout droit !
Je descends en trombe de l'avion mon billet électronique à la main (imprimé sur une feuille A4). Je dois me rendre porte B13 comme indiquer sur l’écran des départs. Je cours à travers les différents aérogares et arrive à temps pour l’embarquement. Ouf ! Quant je me rends compte avoir perdu mon billet ! ! ! INTROUVABLE, INCROYABLE. Je n’ai fait que courir avec mon billet à la main par soucis d’économie de temps... et j’ai réussi à le perdre ! Je retourne sur mes pas... introuvable, je fouille dans toutes mes poches, tout mon sac. J’ai dû le poser dans l’oxygène pour gratter ma tête ou pousser une porte. J’ai complètement oublier de le reprendre... mais où. Aucune idée. Je me présente à l’embarquement en nage. Je lui explique dans un anglais parfait mon histoire. Elle me rassure en me disant que c’est la première fois qu’un passager perd son billet bien tenu en main, surtout pour faire 600 mètres. Je me noie dans mon angoisse... quand elle me répond un classique et rassurant « todo va bene » « do you have your passport ? ». Je suis sauvé... mais quand même quel con. Incroyable.

Je me pose dans mon avion, je suis cool. D’autant plus que j’ai évité le gamin qui hurle pour la jolie argentine de voisine. Je sens le bon voyage ! quand à peine je me suis installé qu'elle hurle sur une hôtesse. Elle devient bien moche... mais surtout une envie de la butter tente tous le voisinage. La pauvre conne est diabétique et son régime alimentaire est compliqué tout comme elle. Elle fait chier trois stewards désormais parce que son plateau repas particulier commandé depuis Internet n’est pas dans l’avion et qu’elle menace de tout manger pour crever en vol et qu’Alitalia soit traînée devant les tribunaux. Qu’elle MANGE ! Une fois cet incident passé vient l’heure de dormir, enfin pour elle. Je me lance dans la projection d’un film... mais lequel. Ok j’ai le choix mais faut voir la liste : Rocky 7 Still Fighting, X Men Saving the World Again, I love you in Chicago, et autres films inédits des plus palpitants. Ok je me lance dans X Men. Mmm il faut bien passer le temps. Je mets l'écouteur, mais merde il marche mal. Que d'une oreille. Ca va trois minutes puis je deviens sourd de l'oreille droite, la gauche ne me servant pas je décide de chercher le sommeil. Alitalia ne veut plus servir des wisky coca à ses passagers comme c'était le cas il y a quatre ans. J’aurais pû boire, sic ! Réduire les coûts est bien l'enjeux de tous ! C'est alors que je cherche ma position pour dormir (je m'y prends à quelques fois) que cette pute de voisine refait surface : POR FAVOR me gueule-t-elle... je lui répond dans la seconde avec une exaspération doublée YA YA YA YA YA ! qui en Espagnol se dit aux gamins qui font des caprices. J'ai gagné ! ... je ne l'ai plus entendue.

Mon arrivée à BA est parfaite : il fait 23 à 7 heures du matin, l'hôtel est cool et très accueillant : une bière offerte à ton arrivée !

Internet et petit déj gratuit pour 7 dollars par nuit !

Demain on s’immerge dans la ville. Ah oui le « on » c’est pour Jamila, ma pote, qui arrive ce soir tard.

PS : un peu de culture !

Le saviez vous ? Avant la crise des années 90 BA était la troisième capitale où ils se servaient le plus de couverts ! (A répéter lors de vos dîners en famille).

Ca ne sert à rien de le savoir : à BA comme en Argentine les voitures roulent à droite.

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